Nous arrivons dimanche après-midi à la gare routière super moderne de KL, un peu excentrée de la ville mais la liaison avec le centre se fait bien en métro et monorail. Le monorail, c’est ça :
Dès le soir, nous sortons arpenter les allées du marché de nuit de Chinatown. On trouve là-bas des stands entiers de toutes les contrefaçons possibles et imaginables (fringues, sacs, matériel Hi-Fi, etc…). Quand la douane nous met un petit panneau à Roissy pour nous dire que ramener des contrefaçons c’est mal, on a un peu envie de leur dire qu’il ne faudrait pas aller bien loin pour éradiquer le mal à la source. Mais, oui je sais c’est compliqué, avec les lois internationales et tout et tout… et puis surtout en Malaisie ils ont du pétrole alors faut être gentils avec eux…. Puis nous nous trouvons une gargote où manger devinez quoi ?….. Des nouilles sautées ou du riz frit, youpi ! Faut dire que manger dans la rue, nous commençons à en avoir un peu marre, niveau ambiance c’est sympa, mais on est un peu près du caniveau-égout qui sent bon, des cafards qui vont avec (et malgré ma passion pour leur mort violente, je préfère quand ils ne sont pas du dîner….) et également des vendeurs de durian. Le durian c’est ce fruit d’Asie du Sud Est, avec de gros piquants dont beaucoup raffolent, mais qui pue, c’en est presque écœurant ! Il paraît que le goût n’a rien à voir, mais nous n’avons pas encore osé goûter, ça se vend souvent en grosses parts qui risquent de finir à la poubelle…
Lundi, armé de notre guide, nous partons pour une balade à travers Chinatown, Little India et la place de l’Indépendance. Au détour des rues on s’aperçoit que KL n’a pas attendu ces dernières décennies pour être une grande ville, on y trouve tout un quartier avec des bâtiments art nouveau, qui côtoient les désormais traditionnelles shophouses et lieux de cultes des différentes religions. Bien sûr, ici comme partout en Malaisie, on ressent ce mélange des cultures indiennes, chinoises et musulmanes. D’ailleurs on croise aussi bien des femmes en burka, que des jeunes filles en minishort, sans que cela ne semble gêner, ni froisser l’une ou l’autre.
En réalité c’est une image très différente qui émane de ces femmes voilées, plus « ludique » si j’ose dire, que ce que nous percevons en Europe. Il y a des boutiques entières de voiles de toutes les couleurs et pour celles qui ne portent que le voile sur les cheveux, elles ont su en faire quasiment un accessoire de mode : il est assorti à la tenue, agrémenté d’une sorte de petit bijou sous le menton ou de strass tels des barrettes sur le côté, il ne les empêche pas d’être maquillées, habillées sobrement à l’occidentale ou porter des chaussures aux talons vertigineux. Pour les femmes qui travaillent, il est carrément intégré à l’uniforme par exemple. Quant aux couples dont les femmes portent la burka, souvent M. est en short avec sacoche et t-shirt à capuche, il se baladerait à Paris sans dénoter, contraste de style…. Mais il y a quand même une question que je me pose…. Comment reconnaît on ses copines quand elles ont toutes une burka ?
Vers midi l’orage nous rattrape et nous oblige à nous réfugier à l’intérieur, nous en profitons pour faire un tour au superbe aquarium, abstraction faite du coin serpents, qui n’a vraiment rien à fiche là, surtout que j’ai horreur de ça. Il y a, entre autre, des spécimens de poissons que nous n’avions encore jamais vu nulle part (d’Amazonie, ah ben c’est pour ça…), des tortues préhistoriques qui effraieraient même les tortues Ninja et surtout un grand tunnel à travers un aquarium à requins, certains sont énooormes et ont plein de dents, même pas peur, la vitre est bien épaisse !!
Puis le soleil re-pointant le bout de son nez, nous ressortons et nous rendons au pied des célèbres tours Petronas (Société malaisienne de production de pétrole, c’est bien connu c’est un secteur qui marche!). Les twins comme on les appelle, 2 tours jumelles de 88 étages, reliées par le skybridge, pont de verre au niveau du 42ème étage. Eh bien on peut dire que c’est réussi, elles sont impressionnantes et le matériau choisi reflète parfaitement le soleil, ça brille, j’adore ! C’est ici que se déroule une partie du film “Haute Voltige”
Le lendemain, nous poursuivons la balade aux Lake Gardens, un grand poumon vert en ville, mais pas super agréable pour s’y promener, il est traversé par des routes et il faut marcher sur des trottoirs, on a vu mieux comme sortie nature ! On y trouve également un joli jardin d’orchidées (sans commune mesure toutefois avec celui de Singapour) et d’hibiscus, mais les hibiscus dont peu sont ouverts….
Nous faisons une petite pause, avant de ressortir pour admirer le coucher du soleil depuis la KL Tower, point culminant de la ville, la tour antenne dont la plateforme d’observation se trouve à plus de 270m, d’où la vue dégagée !
Puis nous redescendons manger au night food market (ben oui, quand même, parfois on aime bien, mais PAS TOUS LES REPAS !!), très animé et avec quelques étals alléchants, nous nous régalons de brochettes pour Jérôme et d’un morceau de canard laqué pour moi. Vu la forme des os qu’il y avait dans mon morceau, je me demande bien comment ils coupent le canard ici, mais cela fait partie des questions auxquelles on ne préfère pas répondre.
3ème journée à KL, les rayons de soleil du matin nous font espérer une belle journée et nous décidons d’aller faire le parcours dans la canopée dans la forêt non loin de la ville. Dans le bus qui nous y conduit, nous voyons bien le ciel s’assombrir, mais nous y croyons toujours, puis le bus n’allant pas jusqu’au bout, nous prenons un taxi et les quelques gouttes qui s’abattent sur le parebrise ne nous semblent pas bien méchantes. Arrivés sur place, après 1h de trajet, il pleut un peu et on nous annonce que le parcours est donc fermé. Bon, ben « yapluka » rentrer ! En bon radins routards, cela nous fait mal au cœur de repayer un taxi pour une activité que nous n’avons même pas faite, nous décidons donc de retourner au bus à pied, il se met à pleuvoir vraiment, une bonne pluie tropicale mais maintenant nous sommes trempés, nous continuons, mine de rien nous marchons presque 1h. Bref 4h plus tard nous voilà de retour à la guesthouse, trempés, sans avoir rien fait, à manger notre pic-nic dans la chambre, il y a des jours comme ça…
En fin de journée, nous décidons tout de même de faire quelque chose de cette fichue journée et partons boire un thé dans une teahouse, les anglais ont laissé quelques traditions !
Puis allons tester le fishspa, enfin Jérôme n’est pas « intéressé par se faire bouffer les pieds par des poissons ! ». Le concept, pour ceux qui ne suivent pas les modes : un bassin avec plein (mais vraiment beaucoup) de petits (enfin pas si petits) poissons sans dent, dans lequel on met ses pieds. Rapidement les poissons rappliquent tous (et là ça fait un peu flipper, ça grouille, on se dit « quelle idée c’est dégueu, brrrrr ») pour « picorer » les petites peaux mortes, paraît que ça fait des pieds tout doux et que ça active la circulation sanguine. Bon, si comme moi, on en fait seulement 10mn et que l’on passe la majeure partie du temps à retirer ses pieds quand on trouve qu’il y a vraiment trop de poissons, l’efficacité est limitée. Quand on reste un peu plus longtemps, ça chatouille, mais ce n’est pas désagréable. Evidemment, il faut également faire abstraction du fait que l’on trempe ses pieds dans le même bassin que les 20 personnes précédentes et que l’eau est à la température idéale pour le développement de toutes sortes de micro-organismes, ça valait bien le coup de porter des tongs en allant à la piscine archi désinfectée en France ! Oui, mais mes verrues, moi, elles seront malaisiennes, si c’est pas exotique ça ?
Comme il en faut plus pour nous décourager et que cette fois le ciel est vraiment bleu, nous repartons jeudi pour le parcours dans la canopée, qui s’avère être assez court, mais donne de beaux points de vue, une autre manière de voir la forêt… Nous aurions probablement également pu observer quelques oiseaux, s’il n’y avait eu derrière nous un groupe d’écoliers surexcités.
Pour le dîner, le moyen de manger « occidental » pas trop cher, c’est le Mc Do, mais ici le Mc Do c’est quasiment une visite culturelle : D’abord il est hallal, alors bien sûr on s’assoit sur le Mc Bacon, ensuite Mc Do ce n’est pas fait pour être diététique : on n’y trouve pas une salade, pas un fruit en dessert et certainement pas un verre d’eau. Ah si not’ ministère de la santé voyez ça…. Et niveau dessert, c’est glace ou glace, pourtant les gens semblent aimer les sucreries, mais pas vu un muffin, ni un donuts depuis que nous sommes en Asie, d’ailleurs dans les Mc Morning la seule chose sucrée, ce sont les pancakes, quand il y en a. Enfin ici on ne ramène pas son plateau, on laisse son tas d’emballages sur la table et c’est le monsieur qui se charge des 3 pas qui séparent notre table de la poubelle ! Mais en Asie, Mc Do livre, comme ça on peut vraiment devenir obèse, il n’y a même plus besoin de lever ses fesses du canap’ pour les poser dans la voiture et conduire juqu’au drive, et ce, 24/24, si c’est pas le rêve ça !
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