Douce pause à Sucre

Alors d’abord on prononce “Soucré”. Et non, ce n’est pas la première ville mondiale productrice de sucre, ce nom est celui d’un Maréchal, bras droit de Simon Bolivar, libérateur du pays. Voilà pour la minute culturelle à replacer dans un dîner….

Il faut aussi savoir que Sucre est la capitale constitutionnelle du pays, oui je sais on vous avait dit que c’était La Paz, mais La Paz, c’est le siège du gouvernement, on s’y perd un peu, c’est pas faux….

Le départ de La Paz, fut à l’image de la ville: chaotique, nous avons mis 19h, contre les 12h annoncées, en même temps quand on passe la nuit sur le bord de la route à attendre le mécano, puis que l’on fait des pauses toutes les 2h, pour réparer…. Heureusement nous avions pris des siège “cama”, les plus confortables, qui s’inclinent presque totalement, nous sommes donc arrivés relativement reposés.

Dès notre arrivée à l’hostal, des petits écriteaux en anglais, indiquent qu’il est interdit de sortir le lendemain sous peine d’aller en prison, nous nous disons qu’il doit s’agir d’une blague, mais la dame nous confirme qu’il faut faire des courses ce soir, car tout est fermé demain et on ne peut effectivement pas sortir. Nous ne comprenons pas vraiment pourquoi, mais en tout cas ce n’est pas une blague…. Nous sortons donc faire quelques courses et inscrire Anaïs aux cours d’espagnol de l’alliance française et là nous apprenons la raison de cet enfermement: le recensement! Et oui le plus simple pour compter sans se tromper, c’est que personne ne bouge, et gare aux contrevenants: l’amende et les quelques heures au poste annoncées sont assez dissuasives….

Heureusement l’endroit est très chouette, avec petit patio et terrasse sur le toit ensoleillés. A midi, la patronne a préparé un repas que l’on prend tous ensemble dans le patio et comme il y a pas mal de français, nous sympathisons, échangeons nos bonnes adresses, puis un atelier confection de bracelets brésiliens se met en place, tandis que d’autres jouent aux cartes. Pour une journée à rester enfermés, le lieu est pas mal….

Puis ce n’est pas tout, mais nous faisons ici une pause, pour qu’Anaïs prenne quelques cours d’espagnol, Jérôme, lui a téléchargé une appli sur l’ipod, il paraît “qu’il n’est pas fait pour les langues, c’est pas la peine de dépenser de l’argent pour rien”, dixit l’intéressé. Dès jeudi matin, je fais donc connaissance avec ma prof: Annabel, 12h de cours particuliers en tout, c’est assez intensif, mais il faut ce qu’il faut…. A priori j’ai maintenant pas mal de bases, reste à réviser et pratiquer! Et puis c’est l’occasion de discussions très intéressantes sur la Bolivie.

En parallèle nous découvrons, petit à petit, la ville très agréable, une ville blanche, à l’architecture coloniale conservée, beaucoup d’églises, de patios, de jolies places. Le WE nous flânons du mirador au parc, prenons notre temps, dégustons les fameux saltenas, des sortes de chaussons fourrés à la viande ou aux légumes, à tomber par terre….

Le soir, nous cuisinons des petits dîners à l’hôtel et les accompagnons d’un petit vin bolivien, pas mauvais du tout, bref nous nous installons un peu et réfléchissons au programme de la suite, il faudra surement réserver quelques petites choses, c’est la haute saison en Patagonie. Et nous avons même eu le temps de mettre enfin en ligne une rubrique “bons plans” dans le menu….

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