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En train vers la Sibérie…

Posted by on 26 avril 2012

Vendredi c’est le grand jour, nous prenons le fameux transsibérien! Environ 5’200km, 80 heures, 5 fuseaux horaires et 30 arrêts nous séparent de notre 1ère étape: Irkoutsk.

La matinée est consacrée à préparer notre voyage (achat de quelques provisions, rangement astucieux des sacs, etc..), puis nous partons à la gare. Petit coup de panique lorsqu’en cherchant le quai sur lequel part notre train, on nous indique que ce n’est pas la bonne gare, heureusement la petite dame très sympathique nous rassure, c’est celle d’en face. Il faut dire qu’il y a 9 gares à Moscou et que l’unique gare qui vend les billets du transsibérien, n’est vraisemblablement pas celle d’où il part, pas simples les russes!

Notre train au départ de Moscou

Installation dans notre compartiment en “platzkart”, qui correspond à une 3ème classe, ce qui en fait la moins chère et donc la plus populaire. On nous l’avait conseillé à plusieurs reprises pour son ambiance russe sympathique, ce qui nous tentait bien.

Cela correspond à un wagon de 54 couchettes, réparties en “carré” de 6 (2+2 en vis à vis et 2 de l’autre coté de la micro allée), séparés par de petites cloisons. Humhum, même prévenus ça parait quand même vraiment petit en vrai et on est quand même très proches des voisins. Avant même le départ, ça sent déjà un peu le chacal, mais une fois dans l’ambiance on ne s’en aperçoit même plus…Wagon platzkart

Le wagon est géré par 2 Provodnitsa (des hôtesses de wagon), qui se relaient pour s’assurer du bon déroulement du voyage, faire un brin de ménage, distribuer les draps, etc…

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Ensuite une petite vie s’organise, on fait son “lit”, après négociation avec nos voisins (sans parler russe, on fait des progrès!), nous avons 2 couchettes l’une au-dessus de l’autre dans le carré de 4, ce qui nous permet d’avoir un coin tranquille pour laisser des affaires la journée et un accès sur la petite table du milieu. Pour manger et boire il y a le samovar, sorte de bouilloire alambiquée qui distribue de l’eau très chaude à volonté, ce qui permet de faire du thé et de réhydrater toute sorte de nourriture en boîte.

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Un petit sachet déshydraté pour dîner, merci Lau

Et lorsqu’on est arrivé au bout de ses provisions (parce que comme il n’y a pas grand chose à faire, on mange souvent, alors il en faut des provisions!!), on peut se ravitailler aux minis boutiques sur la quai, à la provodnitsa, au petit monsieur qui passe avec son charriot ou aux dames qui vendent leur fabrication artisanale sur quai (malheureusement, il n’y en a eu qu’une fois, mais leur crêpe au caramel était délicieuse!!). Il parait qu’il y a même un wagon restaurant, mais nous n’avons pas testé

Mini boutique sur le quai

Spécialités russes en vente sur le quai

Et pour la toilette, il y a un WC-lavabo, à chaque bout du wagon, moyennement propre au vu du nombre d’utilisateurs, mais assez spacieux (au moins 1 fois et demi ceux du TGV, youhou) pour y envisager une micro toilette, enfin pas sûr que tous nos voisins aient perçus cette possibilité…

Bon, une fois découverts tous les secrets de fonctionnement du voyage et bien… il n’y a plus qu’à ne rien faire….Dormir, manger, lire, regarder par la fenêtre, faire son carnet de voyage ou se laver les dents (ça devient une des grosses activités de la journée!)

Pour être tout à fait honnêtes, nous avons été un peu déçus par ce périple. D’une part au niveau du paysage, nous ne nous attendions pas à une grande diversité, mais là c’était vraiment toujours pareil et ce n’est probablement pas la meilleure saison, car nous avons traversé 5’000km de bouleaux sans feuille, d’herbes jaunies et écrasée par la neige récemment fondue et de mares de boues suite au dégel….

Des bouleaux sans feuilles...

Seuls quelques arrêts un peu plus longs que les autres, nous ont permis de nous dégourdir les jambes et de  découvrir quelques jolies gares.

D’autre part la sympathique ambiance n’était pas franchement au RDV, même pas une goutte de vodka aperçue! Le 1er jour, nos voisins étaient 2 russes, avec qui nous n‘avons eu que de très restreints échanges, puisqu’ils ne parlaient pas anglais. Puis les 2 jours suivants (on vous passe la nuit avec un russe qui boit de la bière et qui pue atrocement dès qu’il bouge), c’est tout un groupe d’ouzbèques qui a rejoint notre wagon, dont 4 dans notre “carré” pour remplacer nos voisins descendus en cours de route. Et comme vraisemblablement les autres étaient disséminés dans le wagon, il était beaucoup plus pratique de tous se rejoindre ici pour le dîner, pour lequel ils étaient en forme puisqu’ils passaient la journée à dormir (3 ou 4 de plus, ce qui fait 9 ou 10 personnes à caser dans environ 7m² dont 6 couchettes!). Vu que nous étions à table avec eux, nous avons eu droit à une petite dégustation de viande (boeuf?) conservée dans son jus et à du fromage (chèvre?) conditionné sous forme de “caillou”. Bref nous n’avons pas eu droit à la fameuse convivialité du transsibérien en platzkart (à priori ce n’est pas de chance…). Nous n’avons également vu qu’une fois les dames qui vendent des spécialités aux arrêts, sur lesquels nous comptions tant pour découvrir la nourriture russe et nous régaler. En revanche, nous avons bien perçu le côté “couchettes dures” et le peu d’espace, les jambes de Jérôme dépassaient dans l’allée!

Bref si Jérôme avait écrit cet article, il aurait tenu en une ligne “Je ne vois pas pourquoi on en fait tout un plat, le transsibérien c’est nul, c’est inconfortable, il n’y a rien à voir et rien à faire”. Après 3 jours pliés en 2, on peut comprendre son point de vue. Quant à moi, même si cela ne correspond pas à ce à quoi je m’attendais, je suis contente d’avoir fait ce voyage, notamment parce que comme dirait Jérôme “C’est le concept qui te plaît”. Plus objectivement 3 jours et demi dans un train c’est long et nous aurions dû prévoir des arrêts intermédiaires et ce n’est probablement pas la meilleure saison, ce doit être beaucoup plus jolie en hiver sous la neige ou en été avec des forêts verdoyantes

Pour le 2ème tronçon, compte-tenu des billets bien moins chers que budgétisés (nous sommes hors saison) et que je n’ai pas envie de continuer les 10 prochains mois de voyage seule, nous testons la 1ère. Et oui rien que ça: après le mode roots, le mode tsar! Peut-être testerons nous la “kuppe” (2ème classe) pour le dernier tronçon, comme cela nous serons des experts du transsibérien!!

2 Responses to En train vers la Sibérie…

  1. clarisse

    Je comprends que passer de la first sur air austral à la 3ème classe du transsibérien, ça fasse un choc….. lol

  2. HAILLANT Laurent

    Fini la convivialité Russe alors …?? Cela dit sans moyen de communication difficile !!!
    Jérôme n’a pas changé toujours aussi grincheux ! Au fait « tchin Tchin d’Affelelou » m’a demandé quand est ce qu’il revenait sur la Centrale PEI car il aurait 3 ml de bordure à poser ……..LOL

    On pense bien à vous et j’ai eu Guillaume Dumontet qui m’a confirmé qu’ils devaient vous rejoindre en Polynésie Française !! Bandes de veinards !

    Bises de nous 4

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